Ce congrès mobilise dix-sept pays d’Afrique francophone, dont le Mali. Espace d’échange et de partage d’expériences mais aussi d’harmonisation des interventions dans les pays, il participe à l’amélioration de certains enjeux sanitaires et à l’atteinte des objectifs du développement durable dans la sous-région. Avec l’appui du projet Yellen, trois sages femmes de la région de Kayes se sont jointes à délégation Malienne et ont participé aux échanges.
Mme Fily SISSOKO, Enseignante à l’Institut de Formation en science de la Santé annexe de Kayes (INFSS Kayes) et facilitatrice des formations en Soins Obstétricaux et Néonataux d’urgence (SONU) organisées par le projet Yellen, a présenté un panel sur l’analyse de la qualité de l’offre des soins immédiats aux nouveau-nés des mères césarisées du service de néonatologie de la maternité ISSAKA GAZOBY de Niamey (Niger) du 05 au 25 octobre 2020.
Mme Kadiatou N’DIAYE, Conseillère en Santé et droits sexuels et reproductif pour le projet Yellen, présentait deux panels. Le premier portait sur l’état de lieux des prestataires formés en SONU dans les districts d’intervention du projet MEDIK, dans la Région de Kayes, en 2021. Le second portait sur la participation des enseignants à l’amélioration de la santé reproductive des adolescent.e.s dans le cas du projet Yellen.
Mme Élisabeth SIDIBE, Conseillère en mobilisation, Santé droits sexuels et reproductif pour le projet Yellen, a présenté un poster sur le thème de la communication entre parent.e et adolescent.e sur la vie affective et la sexualité dans la réduction des risques liés aux comportements sexuels des adolescents.e.s réalisée en 2020 dans quatre quartiers de la commune urbaine de Kayes.
Ces différentes présentations sont une opportunité d’exposer les défis liés à la santé, aux droits sexuels et reproductifs et aussi une occasion de réfléchir aux possibilités d’amélioration des soins de santé maternelle, néonatale et infantile.
La participation de ces sages-femmes a été prise en charge financièrement par le projet Yellen.
Quelques mots sur le projet Yellen :
Le projet Yellen « Droit et innovation en santé sexuelle et reproductive dans la région de Kayes au Mali » est un projet de coopération bilatérale entre les gouvernements du Mali et du Canada. Il est exécuté par un consortium canadien constitué de l’Unité de santé internationale du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (USI – CHUM) et du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI).
Ce projet vise à contribuer à la transformation des rapports inégaux entre les genres en matière de santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) des femmes et des adolescentes dans sept districts sanitaires de la région de Kayes (Bafoulabé, Diéma, Nioro, Oussoubidiagna, Sagabari, Séféto et Yélimané). Il repose sur l’hypothèse que l’augmentation du pouvoir décisionnel des femmes et adolescentes pour un meilleur contrôle de leur santé favorisera une demande accrue pour des services de qualité en santé sexuelle et reproductive (SSR) y compris pour les violences basées sur le genre (VBG) et la planification familiale (PF).
Le projet propose un modèle innovant de collaboration visant à harmoniser le travail des acteurs des services de santé, de la société civile, en particulier des groupes de femmes, et des collectivités décentralisées.
Le projet Yellen bénéficie de l’appui financier du gouvernement du Canada accordé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.
Quelques mots sur le projet MEDIK :
Le projet Évacuation des mères dans cinq districts de la région de Kayes au Mali (MEDIK) a été mis en œuvre de 2015 à 2019 par l’USI et le CECI et financé par le Canada.
Ce projet se voulait une contribution à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale dans cinq districts sanitaires de la région de Kayes (Bafoulabé, Diéma, Nioro, Oussibidiagna et Yélimané). Pour ce faire, l’intervention a porté sur la réduction des retards dans la prise en charge des urgences obstétricales et néo-natales. Le projet a notamment travaillé sur la mitigation des déterminants socioéconomiques et socioculturels qui réduisent le pouvoir décisionnel des femmes et sur l’amélioration de accès et de l’utilisation de services de qualité selon une approche sensible au genre. Des structures de santé ont été construites ou réhabilitées et équipées avec le matériel nécessaire aux soins obstétricaux et néo-natals d’urgence. Un programme de renforcement de capacités complémentaire a été mis en œuvre. Le projet a également permis d’améliorer les compétences des équipes socio-sanitaires en planification, en gestion et en suivi de l’ensemble des activités en santé maternelle et néonatale. Un système de collecte et d’analyse des données du projet (cohérent avec les systèmes d’information sanitaire en place) a été développé pour documenter les résultats et tirer les leçons dont la ville de Kayes et l’ensemble du Mali pourront bénéficier.