Crédit : Ki La Di, Projet Yellen
Le projet pilote Ki La Di, qui signifie '’te conseiller’’ en bambara est mis en œuvre dans le cadre du projet Yellen « Droits et innovation en santé sexuelle et reproductive », qui intervient dans la région de Kayes au Mali. L’objectif du projet Ki La Di est d’améliorer les connaissances des adolescent.e.s en matière de santé et droits reproductifs (SDSR) afin de prévenir les situations à risques et favoriser l’accès aux services de santé et le recours au plaidoyer.
Ce projet pilote utilise les Techniques de l’information et de la communication (TIC) comme un outil pour éveiller l’attention et la curiosité des adolescent.e.s des 4 lycées concernés (Yélimané, Bafoulabé, Diema et Nioro) sur les sujets de SDSR. Il met à leur disposition des contenus de sensibilisation par l’intermédiaire de plateformes numériques telles qu’une page Facebook, une application Android fonctionnelle même sans réseau internet (plus d’informations ici) et un groupe WhatsApp.
Le groupe WhatsApp compte aujourd’hui plus de 200 membres, composés de filles, garçons allant de 14 à 25 ans, de professionnel.le.s en santé et de professeurs des quatre lycées concernés par le projet. Il permet aux jeunes de s’informer et d’interagir entre eux et avec des expert.e.s autour de questions liées à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, à l’égalité entre les genres et aux violences basées sur le genre.
Chaque semaine, un nouveau thème est abordé sur le groupe. Divers supports de communication sont utilisés pour susciter les échanges entre les adolescent.e.s, comme des quizz, des vidéos ou des infographies. Une fois par mois, un jeu concours est organisé et permet aux adolescent.e.s les plus participatifs de gagner des données internet. Cela leur permet d’avoir une meilleure accessibilité aux différentes plateformes numériques du projet et à l’information en tout temps.>br> Cette plateforme est très appréciée par les élèves mais aussi par leurs professeurs. Voici quelques témoignages :
« Cette plateforme a beaucoup d'importance pour les adolescent.e.s de nos jours, elle nous fait connaître beaucoup de choses concernant la santé et les droits reproductifs. Grâce à Ki La Di j'ai appris qu'il existait d’autres virus, différents du VIH SIDA, les IST et je me posais des questions concernant les droits en santé reproductive. Aujourd'hui j'ai appris qu'on a tous droit à la vie, à la liberté de pensée, de choisir ou non de se marier, de fonder et de planifier une famille. Je sensibilise aussi mes amies en partageant ce qui a été dit sur le groupe pour les convaincre de télécharger l'application.» Aminata C., élève au lycée public de Bafoulabé.
« Le groupe WhatsApp Ki La Di est une véritable tribune d'expression, d'information, de sensibilisation et de communication pour les adolescent.e.s. On a remarqué sur ce groupe une démocratisation dans la prise de parole surtout sur des sujets tabous. Les vidéos et les quizz régulièrement proposés constituent un moyen, pour nous les professeurs, de mieux atteindre nos cibles et de capitaliser les acquis et corriger les insuffisances en termes d'information à l'intention des élèves. On a également remarqué une réduction considérable de l'absentéisme des jeunes filles en période de règles. » Badji K., Professeur de Biologie au lycée public de Nioro.
« Le groupe WhatsApp encourage les adolescent.e.s à débattre sur des sujets qu’ils n’auraient pas pu aborder dans leur famille ou à l'école. Il a permis de déchirer un grand voile entre mes élèves et moi. » Souleymane T., Professeur de Philosophie et Sociologie au lycée de Bafoulabé.
Quelques exemples de communications utilisées sur le groupe WhatsApp Ki La Di :
Vidéo sur la puberté: Lien vers la vidéo ici
Infographies :
Crédit : Kil La Di, projet Yellen
Quelques mots sur le projet Yellen :
Le projet Yellen « Droit et innovation en santé sexuelle et reproductive dans la région de Kayes au Mali » est un projet de coopération bilatérale entre les gouvernements du Mali et du Canada. Il est exécuté par un consortium canadien constitué de l’Unité de santé internationale du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (USI – CHUM) et du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI).
Ce projet vise à contribuer à la transformation des rapports inégaux entre les genres en matière de santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) des femmes et des adolescentes dans sept districts sanitaires de la région de Kayes (Bafoulabé, Diéma, Nioro, Oussoubidiagna, Sagabari, Séféto et Yélimané). Il repose sur l’hypothèse que l’augmentation du pouvoir décisionnel des femmes et adolescentes pour un meilleur contrôle de leur santé favorisera une demande accrue pour des services de qualité en santé sexuelle et reproductive (SSR) y compris pour les violences basées sur le genre (VBG) et la planification familiale (PF). Le projet propose un modèle innovant de collaboration visant à harmoniser le travail des acteurs et actrices des services de santé, de la société civile, en particulier des groupes de femmes, et des collectivités décentralisées. Le projet Yellen bénéficie de l’appui financier du gouvernement du Canada accordé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.