Le 30 octobre dernier, Brazzaville annonçait la dotation de l’École Paramédicale Jean-Joseph Loukabou en matériel de travaux pratiques de dernière génération.
L’Unité de santé internationale (USI) de l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM) se réjouit des avancements de cette réforme pour laquelle elle a été impliquée entre 2014 et 2018 dans le cadre du PADRHS (Projet d’appui au développement des ressources humaines en santé au Congo Brazzaville) avec plusieurs partenaires dont la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal.
À ce titre, nous félicitons les Écoles paramédicales de Brazzaville et de Pointe Noire, l’Unité de gestion pédagogique (UGP) de la Faculté des sciences de la santé (FFSA) et l’Université Marien Ngouabi de poursuivre leurs efforts pour l’implantation de cette réforme.
Les objectifs du PADRHS étaient doubles. La première phase visait à appuyer le Ministère de l’Enseignement Technique, Professionnel, de la Formation Qualifiante et de l’Emploi, et la Direction Générale de l’administration et des ressources du Ministère de la Santé, de la Population, de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement du Congo dans la conception d’une nouvelle gouvernance de l’enseignement paramédical et d’une réforme pédagogique et organisationnelle de la formation.
Une seconde phase du projet a servi à initier le plan de gestion du changement et implanter les solutions développées lors de la première phase, ainsi qu’animer les réflexions sur l’avenir des programmes des écoles et l’impact de la réforme sur les systèmes de santé, l’éducation et l'économie au Congo.
Les principales retombées du projet aujourd’hui sont l’implantation de programmes universitaires de formation paramédicale conformes aux normes LMD (Licence-Master-Doctorat), le développement de nouveaux outils pédagogiques avec l’institutionnalisation de l’approche par compétence (APC) à l’Université et dans les écoles et l’amélioration globale du cadre d’apprentissage.
C’est avant tout la collaboration entre les partenaires locaux et internationaux, engagés par la même volonté de servir le bien commun, qui a permis le succès du projet et qui assure aujourd’hui la pérennité de ses apports.
Les défis résident maintenant dans le soutien aux établissements supervisant les stages en milieu clinique ainsi qu’au niveau de la capacité à former et à absorber un nombre suffisant d’infirmières, de sages-femmes et de spécialistes biomédicaux pour répondre aux besoins du système de santé congolais. Si la réforme a eu une influence forte et positive sur la qualité de l’enseignement, la quantité de personnel soignant formée reste un enjeu majeur pour l’avenir.