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Les membres des comités de femmes utilisatrices des services de santé (CFU) de la province de Kinshasa s’outillent pour mieux jouer leur rôle

Un programme de renforcement des capacités est mis en œuvre pour appuyer les membres des premiers CFU de la province de Kinshasa.

Les deux CFU en expérimentation dans le cadre du projet Accès aux services de santé à Kinshasa (ASSK) ont été lancés officiellement le 8 mars 2021. Afin que les membres des CFU puissent mieux remplir leur mandat, un programme de renforcement des capacités a été élaboré à leur intention. Outre la compréhension du fonctionnement du système de santé, plus particulièrement au niveau de leur aire de santé, quelques thèmes de formation ont été jugés prioritaires. Les activités de formation autour de ces thèmes permettront aux membres du CFU de mieux de jouer leur rôle de « mobilisatrices » dans la communauté pour une plus grande utilisation des services de santé, de favoriser la vie associative au sein de leur CFU et de développer des aptitudes pour le plaidoyer et la négociation. La formation a eu lieu du 29 mars au 3 avril pour le CFU de Mabulu 2 (zone de santé de Makala) et du 12 au 17 avril pour le CFU de Mbankana (zone de santé de Maluku 2).

Ces thèmes de formation d’une durée de six jours s’articulent autour du leadership féminin, des techniques de communication et d’animation (que ce soit pour les besoins de la sensibilisation dans les communautés ou pour favoriser une meilleure cohésion des membres du CFU lors de la tenue de leurs réunions périodiques ou des assemblées générales) et finalement de la santé et des droits, particulièrement des droits sexuels et reproductifs. Les approches andragogiques sont mises de l’avant et une attention particulière est accordée à la prise en compte de l’analphabétisme d’une partie des femmes. Le renforcement de leurs capacités repose beaucoup plus sur l’acquisition de savoirs être et de savoirs faire que sur la simple acquisition de connaissances. En plus du partage de leurs expériences variées et de leurs connaissances, un grand nombre d’exercices visant la mise en pratique de certaines notions sont privilégiés. Même des jeux très répandus en RDC (comme le nzango et le kebo) viennent compléter l’éventail des outils de formation pour des moments plus ludiques.

En étant des espaces de découverte pour ces femmes, entre autres sur leurs droits comme en ont témoigné plusieurs d’entre elles, ou des espaces pour exprimer les inégalités de genre qu’elles vivent au quotidien, ces six jours se voulaient un tremplin pour améliorer leur pouvoir d’agir.

Quelques mots sur le projet ASSK :

Le projet Accès aux services de santé à Kinshasa (ASSK) vise l’amélioration de la santé des femmes, des enfants et des adolescents vivant dans la province de Kinshasa et fait suite au Projet d’appui au système de santé de la province de Kinshasa (PASSKIN) (2012-2017). Le projet cible sept zones de santé qui regroupent un total de 1 653 046 habitants. Il comprend deux composantes :

 

  1. La composante « Amélioration des services de santé essentiels » est axée sur le développement des capacités techniques et la disponibilité des ressources matérielles pour une meilleure offre de services de qualité, le développement de capacités administratives, l’hygiène et la gestion des déchets biomédicaux le tout dans une optique d’insister sur la santé des femmes, des enfants, des nouveau-nés et des adolescents tout en misant sur la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles;
  2. La composante « Utilisation des services de santé essentiels » est axée sur le développement de capacités du personnel des centres de santé, des hôpitaux généraux de référence et autres acteurs locaux à adopter de bonnes pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive et sur un accès financier et géographique accru aux services de santé par la population des zones de santé ciblées.

 

Le projet ASSK est mis en œuvre par le Centre de coopération internationale en santé et développement (CCISD) en consortium avec l'Unité de santé internationale du Centre hospitalier de l’université de Montréal (CHUM-USI). Il bénéficie de l'appui financier du Canada accordé par l'entremise d'Affaires mondiales Canada.