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MALI - Le Projet Yellen poursuit son engagement pour améliorer la santé des femmes et des filles

Une nouvelle distribution de serviettes hygiéniques réutilisables a été réalisée dans plusieurs lycées de la région de Kayes, Mali.

Dans le cadre de son engagement pour la transformation des rapports inégaux entre les genres en matière de santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) des femmes et des adolescentes, le projet Yellen a procédé à la deuxième et dernière phase de distribution de serviettes hygiéniques réutilisables dans les six lycées ciblés par le projet. Cette initiative vise à réduire l’absentéisme scolaire des adolescentes en leur fournissant des moyens adaptés pour gérer leur hygiène menstruelle au quotidien.

Une distribution de grande envergure

Le projet Yellen, en collaboration avec les autorités locales et scolaires de la région de Kayes au Mali, a appuyé techniquement le développement d’un modèle de serviette réutilisable et subventionné la confection locale de 10 000 unités. Chaque lycéenne a ainsi reçu un kit de serviettes. Au total, 5 070 serviettes hygiéniques réutilisables ont été distribuées aux adolescentes de six établissements scolaires : les lycées de Bafoulabé, Diéma, Nioro, Yélimané, de l’Institut de Formation des Maîtres (IFM) de Nioro et du complexe scolaire Sanéba Sakiliba de Mahina. Cette seconde phase vient compléter une première distribution effectuée en février 2024, au cours de laquelle 4 940 serviettes avaient été mises à disposition des lycéennes.

 

Sensibilisation en matière de SDSR

Outre la distribution des serviettes hygiéniques, le projet a organisé des sessions de sensibilisation dans les six établissements scolaires, touchant plus de 1000 participants, dont 430 filles. Ces séances ont abordé des thèmes tels que l’hygiène menstruelle, la puberté, la gestion des douleurs menstruelles et la planification familiale.

Les discussions ont permis de répondre aux nombreuses interrogations des jeunes filles sur leur cycle menstruel, notamment sur les signes prémenstruels, l’irrégularité du cycle ou la fertilité. Les jeunes filles ont exprimé leur satisfaction, mentionnant qu'elles se sentaient désormais mieux informées et plus à l'aise pour discuter de ces sujets souvent considérés comme tabous. Elles ont également mis en avant les avantages écologiques et économiques des produits distribués.

Une réponse à un problème de santé publique

Cette initiative a été mise en place à la suite des conclusions d’une étude menée en 2022 par une étudiante en santé publique de l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM), effectuée lors de son stage à l’USI. Cette étude a révélé les difficultés rencontrées par les adolescentes pour gérer leur hygiène menstruelle en milieu scolaire en toute sécurité et dignité. Citons par exemple l’absence d’infrastructures adaptées, les risques sanitaires ou le manque d’information qui alimente les tabous et la stigmatisation des jeunes filles. Par conséquence, la plupart abandonnent les bancs scolaires durant leurs menstruations, certaines interrompent même prématurément leur scolarité.

Le projet Yellen repose sur l’hypothèse que l’augmentation du pouvoir décisionnel des femmes et adolescentes pour un meilleur contrôle de leur santé favorisera une demande accrue pour des services de qualité en santé sexuelle et reproductive (SSR) y compris pour les violences basées sur le genre (VBG) et la planification familiale (PF).

En améliorant leur connaissance en matière de SDSR, le projet Yellen contribue à renforcer l’autonomisation de femmes et des filles via l’accès à l’éducation et à réduire les inégalités de genre afin de favoriser un avenir plus inclusif et durable pour l’ensemble de la population malienne.

Le projet Yellen « Droit et innovation en santé sexuelle et reproductive dans la région de Kayes au Mali » est un projet de coopération bilatérale entre les gouvernements du Mali et du Canada. Il est exécuté par un consortium canadien constitué de l’Unité de santé internationale du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (USI – CHUM) et du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI). Le projet Yellen bénéficie de l’appui financier du gouvernement du Canada accordé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.

 

Témoignage de Awa Bah, lycéenne à l’Institut de formation des Maîtres