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Recherche et lutte contre les violences basées sur le genre : 2ème congrès de la Chaire Internationale Mukwege.

Dans le cadre du projet Tumaini, trois représentantes de l’Université de Montréal ont participé au 2ème congrès de la Chaire internationale Mukwege, organisé du 1er au 3 Novembre 2022 à L’Université Évangélique en Afrique, à Bukavu.


La Pre. Marie Hatem présente son travail de recherche sur la prise en charge médicale des survivantes de violences sexuelles et basées sur le genre.

Plateforme multidisciplinaire sur le thème de la réparation en faveur des victimes de violences sexuelles et basées sur le genre, le Congrès de la Chaire Internationale Mukwege est un espace de partage de connaissances pour les scientifiques et pour les organisations non gouvernementales. Avec comme objet principale l’étude du modèle de prise en charge holistique mis au point par le Dr. Denis Mukwege, ce congrès vise l'amélioration des pratiques et de l'efficacité des approches pour soutenir les survivantes de violences sexuelles. Ces trois journées d’échange ont permis l’émergence d’éléments de réponse à la problématique de la réparation des victimes de violences sexuelles et basées sur le genre à travers les approches médicales, psychologiques, juridiques et socio-économique.

Voir le discours d’ouverture du Dr. Denis Mukwege.

L’Université de Montréal était représentée par les professeures Marie Hatem, Violaine Lemay et Miriam Cohen, qui ont pris part aux panels du Congrès aux côtés de représentant.e.s d’universités congolaises et internationales. Depuis Bukavu, Marie Hatem et Violaine Lemay ont présenté leurs recherches portant respectivement sur le volet médical et le volet socio-économique du modèle holistique. Miriam Cohen a présenté son travail sur le volet juridique à distance.

Marie Hatem participé à un panel questionnant la relation entre la prévention et la réparation des victimes, la prise en charge chirurgicale, les conséquences des violences et les modes de réparations des survivantes. Elle a également collaboré avec la Chaire Mukwege pour présenter leur projet de recherche sur l’évaluation du One Stop Center de Panzi. Marie Hatem est professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, directrice scientifique du projet Tumaini, directrice de l’Observatoire Hygeia et directrice du Centre de recherche Icart à la Fondation Panzi. Marie Hatem membre du comité scientifique du Congrès.

Violaine Lemay a présenté ses recherches sur le thème de la Représentation sociale de la victime, de la colonialité (Achille Mbembe) et de la probabilité sociale de l'écoute comme élément initiateur d'intervention. Violaine Lemay est professeure à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, chercheuse régulière au Centre de recherche en droit public et responsable du séminaire doctoral de Méthodologie du droit et interdisciplinarité.

L’intervention de Miriam Cohen portait sur les violences sexuelles et basées sur le genre vues comme crimes internationaux. Miriam Cohen est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les droits humains et la justice réparatrice internationale et professeure à la Faculté de droit de l’Université de Montréal. Elle est également chercheuse associée au Centre de recherche en droit public (CRDP), au Centre international de criminologie comparée (CICC) et au Centre d'études et de recherches internationales (CÉRIUM).

C’est à travers le réseau de la professeure Marie Hatem et dans le cadre du projet Tumaini que les trois professeures ont pris part au Congrès.

À propos du projet Tumaini :

Mis en œuvre par l’Unité de santé internationale et l’Observatoire Hygeia de l’Université de Montréal avec la Fondation Panzi, le projet TUMAINI, Santé et droits des femmes, des adolescentes et des enfants appuiera les activités de la Fondation et de l’Hôpital de Panzi. Issu de la vision du Dr. Denis Mukwege et de la contribution de l’Université de Montréal, le projet renforcera les services offerts aux survivantes de violences sexuelles et basées sur le genre et les capacités de la Fondation Panzi dans quatre zones de santé du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, et dans trois provinces du Burundi. Les trois composantes principales du projet sont l’amélioration de la prestation et de la gestion des services de santé, l’amélioration de l’accessibilité socioculturelle, financière et géographique des services de santé et la promotion de politiques, de cadres juridiques et de services en matière de soins de santé fondé.e.s sur des connaissances issues de la recherche. Le projet mobilise plusieurs facultés de l’Université de Montréal et intègre une composante transversale de recherche opérationnelle.

Dans une perspective d’équité, l’initiative est structurée de façon à rejoindre les personnes les plus marginalisées et en situation de vulnérabilité. Par souci de pérennité et de durabilité, l’initiative prévoit le renforcement de ressources locales et une intégration conséquente des enjeux environnementaux, d’égalité entre les genres et de droits de la personne qui feront l’objet d’intervention spécifiques et transversales. Des retombées sont attendues sur le plan local, provincial, national et international. L’initiative contribuera également à l’atteinte de plusieurs Objectifs de Développement Durables. Le projet Tumaini bénéficie de l’appui financier du Canada, accordé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.

À propos de la Chaire Internationale Mukwege :

La Chaire internationale sur « La violence faite aux femmes et aux filles dans les conflits », en abrégé « Chaire Mukwege » a été créée en 2018 par l’Université de Liège en concertation avec le Dr Denis Mukwege. Initiée par la professeure émérite de l’Université de Liège et ex-députée européenne Véronique De Keyser, la chaire vise à développer les recherches interdisciplinaires dans le domaine des violences sexuelles à l’égard des femmes et à fédérer sur cette thématique les connaissances de différents partenaires et universités dans le monde.