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/ Unité de santé internationale

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Soutien aux femmes victimes de mutilations génitales féminines (MGF)

Le 6 février avait lieu la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. 

Djenabou Sangare, coordonnatrice aux activités et à la mobilisation Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ) et Bilkis Vissandjée, Professeure à l'université de Montréal - Crédit : RAFIQ

La faculté des sciences infirmières de l’UdeM en partenariat avec la faculté des Arts et Sciences - École de Criminologie, le Centre de recherche en santé publique (CReSP) de l’Université de Montréal et du CIUSSS Centre-Sud de l’Île-de-Montréal et l’Institut universitaire de recherche SHERPA du CIUSSS Centre-Ouest de l’Île-de-Montréal organisaient l’événement ENSEMBLE, SOUTENONS LA MOBILISATION Expériences, recherches et ressources, animé par Bilkis Vissandjée - professeure titulaire en sciences infirmières et chercheure du CReSP et SHERPA, directrice scientifique du projet RHCforFGC - GenderNet et collaboratrice de longue date de l'USI.

La directrice de l’USI, Karina Dubois-Nguyen, était invitée à prendre part à l’événement qui réunissait différentes organisations féministes et de soutien aux femmes d'ici et d'ailleurs pour échanger sur des expériences, des recherches et des ressources pour soutenir les femmes et les filles au Québec et au Canada vivant avec ou à risque de mutilations génitales féminines (MGF/E). 

Chacune à leur niveau et à leur manière milite en faveur de l’abandon de cette pratique.  

Le projet RHCforFGC, l’un des 13 consortia du Réseau européen de recherche GENDER-NET Plus, qui vise à renforcer la prévention et la prise en charge des femmes et des filles à risque ou ayant été touchées par une MGF/E en leur facilitant l’accès à des ressources en santé adaptées à leurs besoins. EndFGM Canada, qui travaille en collaboration avec les parties prenantes pour accroître la sensibilisation, renforcer les mesures de protection des filles à risque et aider à la création de systèmes de soutien pour les personnes touchées par les MGF/E à travers notamment la représentation du clitoris comme un caractère de bande dessinée ludique (Mlle Klitty) qui aide à stimuler la conversation et à faire tomber les barrières sur ce sujet controversé et tabou. Pour ne citer qu’elles.

Habibata Ouarme, membre CA du RAFIQ et Alia Rahman, membre CA End FGM Canada Network - Crédit : RAFIQ

L’USI, à travers ses projets, travaille de manière collaborative avec les communautés et les réseaux sanitaires, et en partenariat avec les instances gouvernementales, afin d’améliorer la santé des populations dont celles des femmes et des filles, pour la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre.

Les projets Yellen,« Droit et innovation en santé sexuelle et reproductive dans la région de Kayes au Mali » et Tumaini « Santé et droits des femmes, des adolescentes et des enfants » en RDC et au Burundi sont des exemples de projets qui soutiennent la transformation des rapports inégaux entre les genres en matière de santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) des femmes et des adolescentes.

« Augmenter le pouvoir décisionnel des femmes et des adolescentes à travers l’appui à des organisations de défense des droits des femmes, aux femmes elles-mêmes et à leurs alliés (hommes, communautés, etc) peut amener pour un meilleur contrôle de leur santé et favoriser une demande accrue pour des services de qualité en santé sexuelle et reproductive (SSR) y compris la planification familiale (PF). Les professionnels de la santé doivent aussi être sensibilisés quant aux approches d’égalité des genres pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) dont les MGF font partie. » Karina Dubois-Nguyen 

L'une des cibles associées aux objectifs de développement durable porte spécifiquement sur l'élimination de la mutilation génitale féminine. L’abandon de cette pratique ancestrale aura des effets bénéfiques, qui se feront sentir à l'échelle des sociétés. Cependant, toutes les intervenantes se sont alignées sur le constat que le combat est loin d’être atteint et que de nombreux défis restent à venir, afin de permettre aux femmes et filles de reprendre possession de leur santé et de leurs droits.